D'un vilain et de sa choe
Die Transkription lautet:
Le mantel souvent entr'ouvri,
tant que li juges entendi.
L'autre vilain fist apeler,
qui s'ert venus à lui clamer.
De la choue li demanda
que ce estoit qu'ele chanta
et quele parole disoit.
Et cil respont qu'il ne savoit
Quant tu, fait il, ne le savoies
ne sa parole n'entendoies
ne noient n'estoit sis jargons,
n'en dois ja avoir nul respons.
Si s'en ala cil sanz droiture
por le loier dont cil prist cure.
Por ce ne doit princes ne rois
ses quemandemens ne ses lois
au couvoitous metre en baillie,
car sa droiture en est perie.
Ligne 2, vers 32 : cure : soin, attention portée à qqch.
Ligne 2, vers 20 / ligne 10, vers 28 : entendi/entendoies de entendre : comprendre.
Ligne 4, vers 22 : ert : imparfait de estre
Ligne 5, vers 23 : choue : corneille, choucas
Ligne 17, vers 35 : baillie : (loc. en (la/sa) baille) sous domination, sous l'autorité de qqn.
Bibliographie
Halgrain, Mohan, Isopet «dit de Marie de France», Nouvelle édition critique, Université de Neuchâtel, Thèse doctorale non publiée, 2013.
Paris, BNF, fr. 2173, f. 77va.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9058929r [10.03.21]
Trachsler, Richard, «Les Fables de Marie de France: manuscrits et éditions», Cahiers de civilisation médiévale, 44 (2001), pp. 45-63.
Vielliard, Françoise, Manuscrits français du Moyen Âge. Catalogue, Cologny et Genève, Fondation Martin Bodmer (Bibliotheca Bodmeriana, Catalogues, 2), 1975, pp. 109-119.
Warnke, Karl, «Die Quellen des Esope der Marie de France», Forschungen zur romanischen Philologie. Festgabe für Hermann Suchier, Halle, Niemeyer, 1900, pp. 161-284.