Ci dit d'un gorpil
Paris, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque de l'Arsenal 3142, folio 265f. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b55003999w/f542.item.
La transcription est:
D'un gourpill dist
qui une nuit,
estoit alez en
son deduit.
Delez une aigue
trespassa.
Quant dedens
l'aigue regarda,
l'ombre de la lune a veü,
mais ne sot mie que ce fu.
Puis a pensé en son corage
qu'il a veü .i. grant formage.
L'aigue commença à laper.
Tres bien cuida en son penser
que se l'aigue estoit .i. pou mendre,
ligne 1, vers 1 : gourpill : renard
ligne 4, vers 2 : deduit : plaisir, joie qui vient d'un divertissement
ligne 11, vers 7 : corage : for intérieur, coeur, en tant que siège de la conscience de soi, des sentiments et des pensées
Bibliographie
Halgrain, Mohan, Isopet «dit de Marie de France», Nouvelle édition critique, Université de Neuchâtel, Thèse doctorale non publiée, 2013.
Paris, Bibl. de l’Arsenal, ms. 3142, f. 265vc.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b55003999w [10.03.21]
Trachsler, Richard, «Les Fables de Marie de France: manuscrits et éditions», Cahiers de civilisation médiévale, 44 (2001), pp. 45-63.
Vielliard, Françoise, Manuscrits français du Moyen Âge. Catalogue, Cologny et Genève, Fondation Martin Bodmer (Bibliotheca Bodmeriana, Catalogues, 2), 1975, pp. 109-119.
Warnke, Karl, «Die Quellen des Esope der Marie de France», Forschungen zur romanischen Philologie. Festgabe für Hermann Suchier, Halle, Niemeyer, 1900, pp. 161-284.