Charte de Metz, transaction de rente

Charte de Metz, transaction de rente, 16 mars 1239.
Charte de Metz, transaction de rente, 16 mars 1239. Support: parchemin jadis scellé sur double queue de deux sceaux, dont seul subsiste à gauche celui du chapitre, de cire jaune. 101x137mm.
Archives départementales de la Meurthe-et-Moselle, trésor des chartes, layette Pont-à-Mousson, domaine II, B 862, no 2.

Charte de Metz, transaction de renteIl s'agit d'une charte émanant du scriptorium de l'évêché de Metz, datant de mars 1239 et conservée aux Archives Départementales de la Meurthe-et-Moselle. Cette charte est l'un des premiers textes documentaires de Lorraine à avoir été rédigé en langue vernaculaire, c'est-à-dire en français et non pas en latin. Le plus ancien document, quant à lui, a été émis par le même scriptorium en 1215.

Ce document a été choisi comme premier exercice paléographique en raison de son caractère très soigné. L'écriture qui s'y développe est livresque, posée et particulièrement dominée. La charte illustre des ornementations diverses, telles que les pleins et déliés des majuscules, les treillis ou encore les traits de fin de ligne. On remarquera enfin que la charte, de petite taille, est scellée de deux sceaux sur double queue de parchemin.

Au plan paléographique, les ductus les plus caractéristiques des chartes émanant de l'épiscopat de Metz concernent les graphèmes p et q (parfois aussi s long et f) avec une ligne plongeante recourbée à la fin vers la gauche, souvent sous forme d'un demi cercle.

D'un point de vue linguistique, la charte est rédigée dans une scripta fortement suprarégionale. On relève toutefois quelques traits caractéristiques de la ville et de l'évêché de Metz (par exemple, au plan graphique ki au lieu de qui; au plan morphologique, l'article déf. masc. sing. régime lo au lieu de le [marque diatopique]; au plan phonétique, veritei au lieu de verite [marque diatopique]).